1. Histoire de l’écriture
– 20 000 avant J.C, les inscriptions et dessins dans la grotte de LASCAUX
– 4 000 avant J.C
Découverte des premières tablettes en argile d’URUK dans le pays de Summer, sur l’emplacement du grand temple de la cité d’Uruk. Les « tablettes d’Uruk » sont constituées de listes de sacs de grains, de têtes de bétail, établissant une sorte de comptabilité du temple. Les premiers signes écrits sont donc des comptes agricoles.
– 3 000 avant J.-C.
L’Inde connaît un développement parallèle. Sa proto-écriture sur tablettes de cuivre fait ses premières apparitions.
– 3 000 à 2 500 avant J.-C.
Premiers documents portant inscriptions hiéroglyphiques en Egypte.
Le mot « hiéroglyphe » signifie écriture des dieux (du grec, hieros = sacré et gluphein = graver).
– 2 900 avant J.C.
Les pictogrammes primitifs disparaissent ; apparition des « calames », ancêtre du porte-plumes, taillé dans le roseau que les Sumériens utilisent pour imprimer dans l’argile fraîche des empreintes qui prenaient la forme des « coins » et de lignes constituant des espèces de clous censés représenter les dessins primitifs ; d’où l’appelation d’écriture « cunéiforme », de « cuneus », clou en latin.
Le rébus, la clé de voûte de l’écriture :
Les signes que les scribes imprimaient sur des tablettes d’argile désignaient des choses ou des êtres. Un progrès décisif consista à faire en sorte que les signes renvoient aux sons des mots de la langue parlée. A l’origine de toute écriture véritable se trouve ainsi cette invention considérable : le phonétisme. L’astuce des Sumériens, comme les anciens Egyptiens, a été d’utiliser un procédé aussi simple qu’un jeu d’enfant : le rébus. Ils eurent l’idée de se servir d’un pictogramme désignant non pas l’objet qu’il représente directement, mais un autre objet au nom phonétiquement voisin.
Les pictogrammes représentent aussi bien des idées que des objets :
Un oiseau et un œuf côte à côte signifient « fécondité »
Plusieurs traits descendant du ciel, « nuit »
Deux traits croisés décrivent « l’inimitié »
Deux traits parallèles « l’amitié »
– 2 000 avant J.C.
Les Akkadiens, ancêtres Sémites des Arabes et des Hébreux, finirent par dominer l’ensemble de la Mésopotamie. Leur prépondérance devint telle que vers l’an 2 000 avant J.-C. On ne parlait plus dans le pays que l’Akkadien.
L’écriture cunéiforme est alors devenue une écriture véritable, capable de transcrire non seulement la langue Akkadienne, mais encore la langue ancienne Sumérienne, devenue langue sacrée (comme de nos jours le latin d’église).
Cette écriture allait être celle du royaume de Babylone qui se développe à partir de l’an 1760 avant J.-C., puis celle du royaume d’Assyrie, au nord.
Le plus extraordinaire dans l’histoire de cette première écriture est qu’elle ait pu d’adapter à d’autres langues que l’Akkadien : l’Elamite par exemple, langue du pays d’Elam, dont la capitale était Suse, sur le territoire actuel de l’Iran, emprunta les caractères cunéiformes.
– 2 000 / 1 500 avant J.-C.
L’écriture Chinoise est un cas unique.
Elle est née vers 2 000 avant J.-C., codifiée au environ de 1 500 avant J.-C. et constituée d’un système cohérent entre 200 avant J.-C. & 200 après J.-C., cette écriture est sensiblement la même que celle que les Chinois lisent et écrivent aujourd’hui.
– Entre 1 400 et 1 200 avant J.-C.
Adoption du cunéiforme par les Hittites, peuple d’Anatolie, actuelle Turquie d’Asie, qui parlaient une langue Indo-Européenne très différente de l’Akkadien.
– 1 000 avant J.-C.
Invention de l’alphabet.
Le premier modèle d’alphabet, celui des Phéniciens, ignore les voyelles. Il est vraisemblable que cet alphabet provienne des transformations successives de certains signes cunéiformes, ou plus probablement encore de l’écriture démotique de l’ancienne Egypte.
Les Phéniciens , grands marchants et navigateurs commerçaient avec tous les peuples du pourtour de la Méditerranée orientale et c’est à cette occasion qu’ils firent connaître leur alphabet dans cette partie du monde.
– 1 000 à 700 avant J.-C.
L’alphabet Phénicien donne le jour à l’alphabet Grec et à son alphabet moderne à voyelles. Les Araméens se dispersant vers l’est sont les précurseurs des écritures Hébreu et Arabe.
– Vers 650 avant J.-C.
Alors que les hiéroglyphes et la cursive hiératique – même caractères, idéogrammes, phonogrammes et déterminatifs, liés entre eux et qui s’éloignent peu à peu du dessin primitif – ont toujours cours, apparaît une cursive plus claire, plus rapide, ligaturée (lettres liées entre elles) qui se lit de droite à gauche.
C’est écriture « démotique » ou « populaire » qui va devenir courante en Egypte.
– 600 avant J.-C.
Rome est devenu le centre d’attraction tant des Etrusques que des Grecs. Le latin apparaît pour la première fois sur la « pierre noire » du forum.
– Vers 500 avant J.-C.
« le vieux Perse » ancêtre du Persan actuel.
– Entre 300 et 100 avant J.-C.
L’écriture cunéiforme née entre le Tibre et l’Euphrate, se répandit au sud de la Palestine et au nord en Arménie, où elle nota respectivement le Cananéen et l’Urartéen.
– Au Moyen Age, à partir de 476 après J.-C. Jusqu’en 1453 après J.-C.
Les écritures caroline, gothique et humanistique, notent le latin en Europe Occidentale, alors que l’alphabet cyrillique, issu du Grec voit le jour plus à l’Est.